La SNCB devrait prochainement présenter ses mesures d'économies. 600 trains pourraient être supprimés, 200 accompagnateurs pourraient perdre leur emploi. L'objectif de la société est d'assainir ses comptes d'ici 2015.
Contrainte d’assainir ses finances pour 2015, la direction de la SNCB devrait prochainement prendre des mesures d’économie, a rapporté ce mardi La Libre Belgique. Les conseils d’administration des trois entités du groupe sont invités à se prononcer cette semaine. Les dettes de la SNCB ont augmenté de plus de 58% en une année. En 2010, la facture a grimpé à 783 millions d’euros.
Inacceptable pour les syndicats
Pour pallier ce déficit et atteindre l’équilibre, la direction propose de tailler dans l’offre en supprimant 600 trains par jour. L’ensemble des régions du pays devraient être touchées par cette mesure. "C’est essentiellement sur les missions de service public que l’opérateur va essayer de prendre des mesures d’austérité. Cela signifie une diminution de 630 trains par jour. Pour nous, c’est totalement inacceptable du point du vue du voyageur", a estimé Dominique Dalne, secrétaire général CSC-Transcom.
200 postes de conducteurs et d’accompagnateurs à la trappe
Selon les calculs des syndicats, cette réduction de l’offre sur le rail belge correspondrait à la suppression de près de 200 postes d’accompagnateurs de trains et le même nombre chez les conducteurs. Des guichets dans les gares ainsi que des points d’arrêts seraient également supprimés. "Supprimer ces trains soi-disant moins fréquentés, c’est un peu oublier que les rues font les petites rivières et que les petites rivières font les grands fleuves. Couper cette espèce de source d’alimentation des grandes gares risque de poser à terme un problème. Tous les voyageurs ne partent pas des grandes gares", a souligné Jean-Marc Jeanfils, médiateur pour les voyageurs ferroviaires.
Crainte de perte dans la qualité du service
Si la SNCB doit rationnaliser ses dépenses, les voyageurs redoutent une dégradation dans la qualité du service. "Si on supprime des trains, il y aura plus de personnes dans les trains déjà existants. Ce n’est que faire déplacer le problème", a assuré un navetteur.
De son côté, la SNCB s’est refusée pour le moment à tout commentaire sur les conséquences éventuelles de son plan d’économie.
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